Au jour de choisir, le soleil est parti...
Je me souviens, lors de ma précédente thérapie, j'ai accédé à une nouvelle forme de gestion des émotions venant des Etats-Unis qui s'appelle l'EFT (Emotional Freedom Technic).
J'ai arrêté depuis quelques mois, et je n'avais jamais pratiqué cette méthode toute seule. Et en lisant le témoignage d'une femme sur une newsletter, j'ai compris qu'en fait c'est parce que je ne m'autorisais pas à être heureuse, donc je ne faisais pas ce qui était bon pour moi. Je me refusais le plaisir, et provoquais même des crises quand l'apaisement tentait une percée...
Bref, tout cela pour vous dire que j'ai repris tout ça il y a une semaine, et que je m'en sers quand je ressens le besoin, quand je veux ancrer une phrase en moi, ou bien comme aujourd’hui pour faire un choix.
Je me souviens que lors des séances, il était rare que l'on arrive à partir en ayant fait un choix pour soi. Car quand on est perdu, difficile de s'orienter, de trouver une direction...
Et bien aujourd'hui et depuis mon retour du ski, que je regarde maintenant comme une expérience qu'il me fallait vivre, je me sens capable de faire un premier choix.
J’ai vécu une semaine très riche… J’ai l’impression d’avoir fait des petits pas, mais dans des bottes de sept lieux… Je ne peux pas tout vous raconter, car il s’agit de mille petites choses ajoutées qui se fondent les unes aux autres et fusionnent avec mon cœur.
Je me sens bien.
Et ça dure…
Et je veux que ça dure…
Et je ferai en sorte de continuer sur ce même chemin…
En me restant fidèle…
En une semaine, P ne m’a pas fait de compliments, n’a pas semblé remarquer le tourbillon de sensations qui m’agitent à l’intérieur… Pourtant tous les autres le voit, même au téléphone…
Mais hier, j’étais si bien, en revenant de ma promenade avec un arrêt en terrasse où je me suis sentie tellement sereine, à croiser des connaissances, à reprendre contact avec des amies, à écrire sur mon carnet, à me sentir en paix avec mon corps et ma tête, qu’il m’a dit quand il m’a vue :
« C’est dingue… Tu rayonnes… Ton visage... Il est si détendu… Il irradie la joie de vivre… »
Mais je ne lui ai rien dit… Il ne sait rien et ne suis pas certaine qu’il veuille savoir…
A table, il m’a encore parlé de ses rêves, qu’il ne m’en parlait pas parce qu’il savait que j’allais le juger s’il ne réalisait encore rien… Alors je lui ai dit :
« Ecoutes P, tout ça c’est fini… Fais ce que tu as à faire, je ne te jugerai plus… Tu ne dois pas faire en fonction de moi, mais bien de toi, que ça me plaise ou non… Fais tout ce que tu veux faire, dans la limite du respect que tu me dois… ».
Je crois que ça l’a surpris et soulagé…
Je continue ma liste…
Le négatif s’allonge…
Mais je reste sur mes gardes…
Il y a un mois, je vous l’avais raconté, j’ai croisé la route d’un homme sur un forum, et j’ai vécu avec lui des expériences érotiques qui ont réellement libéré des choses en moi… De l’envie, quasiment animale, du désir, de séduire, de se laisser porter…
Il est apparu dans ma vie, presque sans crier gare, et il y est resté.
De messages sur le forum en échange d’adresses MSN, de discussions parfois belliqueuses en réconciliations, d’échange de photos en échange de futilités, d’échange de sentiments plus profonds en sensation que quelque chose se tisse, aujourd’hui, je dois faire un choix.
Comme à chaque fois que l’on fait un choix, on n’est jamais sûr de soi… C’est pour cela que je n’en faisais que rarement, ou alors jamais seule…
J’ai longtemps hésité… Et puis quand j’ai compris qu’après l’attente viendrait le manque, j’ai eu besoin de me prouver que la kyrielle d’émotions que je ressens sont bien liées à moi, et non pas à lui…
Je n’ai plus 20 ans, mon histoire d’amitié amoureuse avec mon meilleur ami a trouvé sa place dans mon cœur. Plus de rancune. Je ne suis plus un cœur d’artichaut. Je ne veux plus plaire à tout prix…
Mais tout ceci est si récent, que j’ai peur de tomber à nouveau dans le puits si…
Et derrière toute peur, me disait ma psy, il y a une énorme envie… J’ai peur de ce qui me fait envie… Mais je ne veux pas faire n’importe quoi… Pas gâcher tout ça en allant trop vite… Pas me perdre pour du virtuel…
Alors je mets fin au début de quelque chose…
Pour voir ce qui se passe en moi.
Mais je ne veux pas être égoïste, même si c’est peut-être le cas au fond. Je pense à lui, et je ne sais pas comment lui vit tout ça. Je ne suis peut-être rien qu’une midinette qui aurait eu besoin de croire à autre chose…
C’est ce qu’on verra…